Stars Wars, dans sa chronologie, est bien plus complexe que les six films sortis sur écran. L’univers s’étend sur une échelle de 35000 ans environ et met en scène la genèse de la force et la naissance de l’ordre Jedi jusqu’à la nouvelle série, récemment sorti, où on retrouve les descendants de Luke Skywalker et de Leia Organa.
Être fan de Stars Wars et être fan des films est, je l’ai appris dernièrement, une expérience bien distincte. L’univers crée par Georges Lucas est d’une richesse qui ferait pâlir un Tolkien. Et franchement la comparaison n’est certainement pas exagérée.
La série originale, hors film, n’a pas la faculté de connaître le succès comme l’a connu ses adaptations cinématographiques, elle reste plutôt tapie dans l’ombre pour le grand public mais toujours autant suivie par les purs fans du genre.
Si vous souhaitez connaître la genèse de Stars Wars, chronologiquement j’entends, la naissance des Jedi et les premiers souffles de la série, c’est cette chronique qu’il va falloir lire. Oui monsieur, rien de moins.
Petite virée 36453 ans avant l’épisode IV. De mystérieuses pyramides, les “Tho Yor” apparaissent sur différentes planète de la galaxie. Les rares personnes à ressentir l’énergie primale de la force s’en écouler seront conduits au centre même de la galaxie. Tython. Quelques milliers d’années plus tard les érudits instaurent une nouvelle philosophie et créent ainsi l’équilibre. Cependant l’arrivée de Xesh – limier de la force – viendra bouleverser ce fragile équilibre. Une terrible guerre entre le côté Lumineux et le côté Obscur de la force s’enclenche. La création de l’Ordre Je’daii est en marche.
“La genèse des Jedi” est un peu le “Silmarillion” de Star Wars, et avoir enfin la chance de connaître les prémices de cette si grande série est foutrement jubilatoire.
Essayer de comprendre l’univers de Stars Wars est un véritable casse-tête. On ne compte plus les lieux, les dates et les personnages. Alors pour créer une genèse, notre duo d’auteur n’hésite pas à mettre les mains dans les rouages complexes de Star Wars. En résulte un condensé super propre.
Gros plus, l’apparition de la complémentarité. Bien inspirés, nos deux auteurs mettent en lumière une philosophie propre aux premiers Jedi. Philosophie qui tend à disparaître au fur et à mesure de la chronologie. La lumière, pour exister, a besoin d’une part d’ombre et inversement. Et c’est cet équilibre là que les érudits de la Force tentent en vain d’apprendre. Exit le manichéisme ambiant propre à Stars Wars, nos deux auteurs nous proposent une approche plus philosophie, la tournure de l’ouvrage devient déjà beaucoup plus intéressante. On regrette toutefois un manque d’apparition plus fréquent de cet adage.
Loin de se satisfaire de ce nouveau point de vu, Duursema et Ostrander, focalise leurs attentions sur les quatre protagonistes de l’histoire. Sans subir un lifting stéréotypé des héros grands beaux et forts, notre quatre vedettes revêtent tous une part d’ombre, ce qui en fait des personnages déjà plus crédible aux yeux des lecteurs. Humour, émotions et aventures. What else ?
Alors dans tout cet amas de sabre laser, de vaisseaux spatiaux, d’équilibre et de force on ne peut qu’apprécier ce qu’il en résulte. Une trilogie au reflet initiatique vu par le spectre d’un grand duo. Monsieur Ostrander et Duursema.
Pourvu que ça dure…
114 pages
Éditions Delcourt
Ludo