Stephen Hawking.
Ce nom vous dit sûrement quelque chose, son visage peut-être encore plus. Longtemps resté un personnage plutôt secret, le grand cosmologue et physicien Stephen Hawking a récemment décidé de sortir un ouvrage retraçant son exaltante vie. De ses débuts, en parfait amoureux des trains et des gadgets, jusqu’au jour où il démocratisa, avec son collaborateur Roger Penrose, l’existence des trous noirs.
Si de prime abord ce récit poignant met en avant la vie d’un physicien cosmologiste il conte aussi le combat d’un homme mourant. Alors qu’il n’est qu’un jeune étudiant, acclamé par tout ses collègues, Stephen Hawking apprend qu’il est atteint d’une « dystrophie neuromusculaire » (maladie dégénérative) et que dès lors ses jours sont comptés. Frôlant maintes fois la mort et ne devant son salut qu’au courage de ses proches, Stephen Hawking nous inculque tout d’abord une véritable leçon de vie.
« Une brève histoire de ma vie » s’avère être terriblement poignant et incisif et où le courage et l’intelligence d’un homme ont permis au monde scientifique de faire une avancée considérable.
Que vous soyez un furieux de la physique quantique, un amoureux des entropies et de la singularité nue, ou alors un parfait amateur, qui plus est curieux, chaque parcelle de ce livre est avant tout abordable. Il retrace l’avènement d’un des plus grands physiciens contemporain, de sa prime jeunesse, en passant par ses première découvertes jusqu’au théorème de la singularité.
Immense coup de cœur en cette fin d’année 2014, « Histoire brève de ma vie » m’a littéralement bouleversé…
« Au fond, j’aurais eu une belle vie ».
Bonjour, je partage vos impressions, pour moi, cette biographie, c’est une belle claque dans la gueule, si je puis me permettre. Résilience. C’est sûrement ça, la résilience. Ce mec est capable de s’appuyer sur ses forces, sur sa plus grande force, son cerveau de génie pour continuer à vivre et à avoir envie de vivre. Il est atteint d’une maladie dégénérative, la maladie de Charcot qui petit à petit le prive de la parole, l’empêche de se mouvoir, le cloue dans un fauteuil roulant, l’oblige à utiliser un synthétiseur vocal. Et pourtant, c’est l’un des grands génies de ce monde. On se demande comment il a trouvé le courage de continuer. Il a dû en avoir des moments de colère, de rage impuissante mais le livre est très pudique, il utilise beaucoup l’humour ou une certaine « froideur » pour mettre à distance les moments douloureux.
Si on pratiquait l’eugénisme lors de la conception de Stephen Hawking, comme certaines firmes proposent de le faire, listant les centaines de maladies qu’un individu est susceptible de développer, si ses parents avaient su qu’il souffrirait autant, l’auraient-ils gardé ? Et s’ils ne l’avaient pas gardé, ce génie n’aurait pas existé.
Personnage certainement plus complexe que ce qu’il donne à voir dans ce livre, une sorte de rock star de la science qui a même joué son propre rôle dans la série « The big bang theory ».
Il n’est pas désespéré. Il pratique l’autodérision et c’est ça qui est génial ! Et il a quand même réussi à vivre avec cette maladie jusqu’à un âge avancé, 76 ans.