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Terres promises, récit choral où Bénédicte Dupré La Tour tisse le motif complexe, à la fois terrible et foisonnant, des vies sacrifiées et oubliées au profit de la grande Histoire.

Autour de cet étrange duo composé d’un samouraï noir et d’une orpheline fauve, une fresque se dessine alors. Par petites touches, le récit laisse entrevoir leurs passés marqués par le déracinement, la survie, le besoin viscéral d’avancer coute que coute. Si tout semble les opposer au premier abord, ils s’apprivoisent doucement et se lient d’amitié, uni face à un monde qui tour à tout les rejette ou les menace.

De ce trio bancal, où chacun cache un passé trouble et lourd de secrets, vont germer aussi bien l’amitié que la trahison, le doute que la solidarité. Alors qu’ils s’enfoncent toujours plus profondément dans des paysages étranges et inconnus où ne chante aucun oiseau ni ne bruisse aucune vie autre que végétale ou humaine, le climat se fait de plus en plus hostile et de nombreux dangers se dessinent. 

Il s'agit d'une véritable cavale gothique, où les heureux concours de circonstances et les hasards sinistres se succèdent avec une frénésie qui nous happe, tandis que la roue du destin entraine les personnages dans sa ronde infernale. 

Récit de survie où exultent les turpitudes humaines, frivoles comme profondes, Je ne dis rien de toi que je ne vois pas en toi joue sur la dualité située entre souillure et apparats, pauvreté et splendeur