Le département anti-cybercriminalité de la préfecture de police dirigé par Erika Yoshino est sur les dents. Un nouveau cybercriminel qui se fait appeler Paperboy annonce ses méfaits sur le net avant de les réaliser dans les 24 heures. Et le rythme de ces prophéties va aller en s’accélérant durant toute l’enquête.
De retour dans le monde perdu et désespéré de Tetsuya Tsutsui, la prise de repères est relativement rapide. Le dessin tout d’abord reste aussi nerveux et tendu. Le style est plus propre que ce qu’on avait pu voir sur Manhole. Cela se ressent aussi sur le récit, moins sombre, moins violent et plus proche de ce qu’on pouvait lire sur un Reset (en moins sanglant tout de même). L’auteur semble mûrir et se rendre compte qu’il a moins besoin de parsemer ses œuvres de passages ultra-violents.
Ne me faites pas dire pour autant que Prophecy est une œuvre “clean”. Certains passages restent très sombres et violents à souhait. Mais le ton semble moins pessimiste que dans la série précédente du mangaka. Le récit est moins organique, moins oppressant.
Alors oui vous pourriez vous dire que, à ce moment de la chronique, autant relire son précédent opus que se jeter sur le nouveau livre de l’auteur. Et bien ce serait une grave erreur! En effet le récit est beaucoup plus fin, beaucoup plus psychologique que ce que les récits précédents de l’auteur pouvaient laisser transparaître. Les personnages sont de plus en plus poussés au fur et à mesure que l’œuvre de Tsutsui se développe, et certains de ses protagonistes fétiches reviennent même!!
Il m’apparaît donc indispensable de vous recommander cette lecture, œuvre rythmée et haletante dont le dénouement restera comme l’un des moments les plus agréables de ma carrière de chroniqueur.
Editions Ki-Oon
3 tomes (série terminée)
Jérémy