Le Goon, personnage devenu emblématique d’Eric Powell, revient pour un 13ème tome en compagnie de son acolyte Franky. Encore plus de castagne dans ce numéro (volume?), encore plus de monstres, de femmes fatales et de morves-vivantes. Bienvenus dans cette étrange ville située quelque part entre la mer et un bois hanté.
Les corbeaux, clique de magiciens et autres monstruosités sans noms veulent prendre le pouvoir de la ville tenu par le Goon. Des adversaires qui peuvent le battre, des ennemis à l’affût, guettant la moindre faille chez notre héros, voulant à tout prix tirer avantage de la moindre faiblesse.
Le Goon quant à lui ne sait plus où il en est, perdu, affaibli, lucide quant à une potentielle défaite, il devient petit à petit l’ombre de lui-même, la mort du héros ? Franky ne l’entend pas de cette oreille et c’est une communauté de castagneurs qui se joint au Goon et son ami pour un affrontement titanesque.
Eric Powell est une sorte d’outsider dans le milieu des comics U.s. Un coup de crayon très européen, un style vraiment à part, un Franky tout cartoonesque, son univers et son style sont reconnaissables au premier coup d’œil.
L’univers du Goon est aussi drôle que tragique, grandiloquent que beau, violent que poétique. La richesse des détails dans le dessin ou encore la profondeur de certains personnages sont un véritable atout pour un univers qui commence à avoir ses récurrences et ses repères uniques dans le milieu des comics.
Avec un bestiaire alléchant, Vampires, Goules, Morts vivants, monstres des marais, golems, robots, Harpies, etc… le Goon est rempli de références littéraires et cinématographiques.
Ce treizième tome amorce la fin d’un cycle chez le Goon et annonce l’arrivée d’un nouveau tournant pour nos deux acolytes distributeurs de baffes. Une série qui, tout comme Hellboy et BPRD, est remarquable dans sa constance qualitative et le développement scénaristique. Vivement la suite !
Delcourt,
Série en cours,
Ted.